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Sainte-Foy de Conques
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Histoire de l'abbaye Sainte Foy de Conques

 

cliquez pour agrandir Dans la première moitié du VIIIè siècle, Dadon (noble rouergat ayant vu sa mère torturée par les sarrasins) se fit ermite; entraînant avec lui quelques disciples. C'est dans une vallée aveyronnaise dont la forme rappelle celle d'un coquillage, une conque (concha en latin) qu'ils construisirent leur première église.

 

 

Pris sous la protection des rois Carolingiens, le monastère se dota assez rapidement d'un trésor conséquent.
Cependant, il apparut assez vite qu'une pièce essentielle à l'essor de Conques manquait: des reliques.
Ceci était en effet indispensable pour être considéré comme une grande étape et non une halte quelconque - sur les chemins de Saint Jacques de Compostelle et pour drainer les offrandes des fidèles. Ainsi, après avoir échoué dans la quête des restes prestigieux de Saint Vincent, en Espagne, les moines conquois jetèrent leur dévolu sur ceux d'une sainte moins connue et néanmoins populaire, Sainte Foy, qui étaient alors conservés à Agen.

 

 

La vie de Sainte Foy est contée dans un poème occitan du XIIe siècle, la Chanson de Sainte Foy. La petite Foy, issue d'une riche famille agenaise, fut convertie au catholicisme par l'évêque Caprais, à l'âge de 12 ans. Le proconsul Dacien, en application de l'édit de Dioclétien, à l'origine de nombreuses persécutions, condamna la future sainte à mourir brûlée vive sur un gril. Un orage providentiel ayant éteint le gril, la petite Foy fut finalement décapitée.
Plusieurs miracles se produisirent par la suite autour du tombeau de la sainte, ce qui fit sa notoriété. On lui attribue notamment le fait d'avoir délivré des prisonniers.

 

 

Le moine Aronis s'introduisit chez les religieux agenais, et, après dix ans pendant lesquels il sut gagner leur confiance, il obtint la garde des reliques qu'il put alors aisément dérober en 866. Conques devint alors un lieu de pèlerinage important sur la route de Saint Jacques (via Podiensis). L'abbaye connaît son apogée au XIè siècle. Une nouvelle église est alors construite entre 1041 et 1082.
Les premiers signes de déclin apparaissent au début du XIIIè siècle. L'abbaye subit de grands dommages pendant la Révolution : si les habitants parviennent à sauver le trésor, le cloître est détruit. L'ensemble est laissé à l'abandon jusqu'à l'intervention de Prosper Mérimée en 1837. Depuis 1873, l'abbatiale est occupée par une communauté de Prémontrés.

 

Le trésor

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La pièce maîtresse du trésor est le reliquaire de Sainte Foy. Ce reliquaire en bois, couvert d'or et de pierre précieuses, représente la sainte sur un trône. Les traits de la statue semblent un peu masculins. Ils proviennent en fait de la récupération d'un masque antique du quatrième siècle. Les pieds paraissent extrêmement longs. On est loin de la représentation réaliste d'un fillette de 12 ans.


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