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Le diable au Moyen-Age

L'origine du diable

Selon l'expression de J. Le Goff, le diable, au Moyen Age, est celui qui "mène le bal".La figure du diable est quasiment absente de l'ancien testament (mis à part le serpent tentateur de la Genèse).

Satan fait son apparition dans le nouveau testament, notamment comme tentateur du Christ. Il assume ensuite la même fonction auprès des premiers anachorètes (Vie de Saint Antoine par saint Athanase) puis des saints (il leur sert de faire-valoir).

La place tenue par le diable va en s'accroissant au Moyen Age, surtout à partir de l'an 1000. Néanmoins, quelle que soit la place qu'il attribue au Malin, le christianisme n'accepte jamais le dualisme manichéen ou cathare : le diable n'est qu'un ange déchu, parce qu'il a orgueilleusement voulu égaler Dieu. Exclu, lui et ses démons, sans espoir de rédemption, il reste de même nature que les anges, c'est-à-dire qu'il est un corps immatériel assexué, même s'il s'incarner pour accomplir ses funestes desseins. Il demeuse soumis à Dieu et n'agit que dans la mesure où celui-ci le permet (pour éprouver les justes).
         L'homme est assujeti au diable à cause du péché originel. Néanmoins, par sa venue, le Christ a permis le rachat de l'humanité et seuls les pécheurs restent dominés par le Satan. Celui-ci est responsable de toutes les catastrophes, de toutes les corruptions. Après la mort, il vient s'emparer de l'âme des malheureux pécheurs, qu'il dispute parfois aux anges, non sans tricher.

Représentation du diable

         Les noms donnés au Diable sont nombreux : Lucifer (ange porteur de lumière, avant sa chute), Satan (l'accusateur), Belzébuth, Belfégor, Béhémoth, Léviathan... Tous ces termes peuvent désigner le Diable lui-même où ses intermédiaires.  

Le diable à souvent l'apparence d'un homme monstrueux, doté d'une gueule immonde, de cornes, d'une queue fourchue. On trouve souvent un diable en majesté, ce qui correspond à sa fonction de commandement des forces maléfiques.

Les ailes du diables

Dans l'art roman, le diable possède des ailes d'ange ou est dépourvu d'ailes. Dans le premier cas, la représentation est trop flatteuse, dans le second, elle n'est pas conforme à la conception théologique du diable, qui est un esprit aérien. L'art gothique du XIIIe siècle résout le problème en le représentant avec des ailes de chauve-souris. Ce type d'ailes est également utilisé pour les dragons, les basilics, les griffons. Elles sont d'inspiration chinoise.