La façade
En France
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Au début du XIe siècle,
les murs des façades sont parfois ornés de petits
panneaux sculptés, historiés ou non, discrètement
insérés dans l'appareil. Apparaît ensuite,
dans le Roussillon, un décor plus concentré sur
certaines parties (linteau, encadrement de fenêtre) et
réalisé dans des matériaux différents
de ceux du mur. C'est le cas à Saint
Génis des Fontaines (ci-contre). La sculpture se
détache peu du support : on reste proche de la gravure.
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A l'étranger
De grands modèles de tympans se font
jour en Espagne (Saint
Jacques de Compostelle, San
Isodoro de Léon). En Normandie, les motifs géométriques
restent privilégiés, comme à Saint
Georges de Boscherville, ci-contre, même s'ils se
mêlent parfois, en Angleterre surtout, à des motifs
historiés. En Italie, le sculpteur Wiligelmo adapte les
références antiques à une expression plus
moderne, sur la façade de la cathédrale de Modène.
Il influence durablement la culture d'Italie du Nord. Enfin,
la place laissée à la sculpture dans le Saint
Empire est extrêmement réduite : on préfère
soigner le parement. |
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Partout, le mode de représentation utilisé
est très abstrait. Les figures sont stylisées,
les drapés irréalistes : on marque ainsi la
délimitation entre monde naturel et surnaturel. L'organisation
spatiale est subordonnée à l'importance hiérarchique
des personnages. Le point de vue adopté n'est pas celui
du spectateur mais celui de l'objet central.
Détail du tympan de Beaulieu
sur Dordogne
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